top of page

    Patriarcat et modèle familial des familles esclavagistes

    • Photo du rédacteur: Marine Baby
      Marine Baby
    • 18 févr. 2022
    • 2 min de lecture

    Avant-propos


    Ce post est le 2e d'une série collaborative entre @marine_mom_kréol et @ti_boug_bumidom abordant l'origine et les conséquences de châtiments corporels dans l'éducation des enfants chez les familles afro-descendantes de la Réunion et des Antilles.

    Ce sont des analyses personnelles et nous ne portons aucun regard culpabilisateur sur ces familles auxquels nous appartenons.


    Le patriarcat des sociétés colonisatrices


    Nous avons dans le précédent post établi un lien entre la déconstruction des modèles familiaux africains et le recours aux sévices corporels. Nous aborderons ici le rôle du patriarcat (franco-chrétien) dans les violences intrafamiliales des afro-descendant.e.s. En effet, la France s’est construite sur ce système oppressif, sexiste et adultiste. Certes, elle n’en a pas le monopole, mais le patriarcat colonial a influencé le modèle familial des anciens territoires esclavagisés.


    Le choc culturel


    L’esclavagiste ou le colon était le détenteur de tous les titres de propriétés et des finances. Il incarnait la figure de dominant et de violence au sein de sa propre famille. Enfin, il dictait les répressions que les superviseurs devaient faire subir aux esclaves.

    A contrario, tout porte à croire, comme évoqué dans le précédent post, que les personnes esclavagisées venaient essentiellement de cultures matriarcales.


    Parentalité noire moderne aux Antilles et à la Réunion


    De nos jours, l’homme est encore celui qui doit représenter la figure d’autorité. Ainsi, la charge historique et raciste de ce patriarcat continue de dominer le modèle familial des afro-descendant.e.s et de les oppresser. Ces derniers le perpétuent avec les violences familiales sur leurs enfants qui en découlent. Par ailleurs, on leur demande de "s'intégrer" et pas de renouer avec leur cultures ancestrales.


    De plus, on décrit les hommes noirs, comme des pères absents. Mais, que peuvent-ils proposer s’ils n'ont pas de modèle de père noir ?


    Un autre paradoxe : parfois ces sévices corporels sont utilisés pour “garder l’enfant dans le droit chemin”. Pour le punir quand iel pourrait attirer l’attention négative d’un groupe autoritaire (Forces de l’ordre ou Enseignement - majoritairement Blanc).


    Conclusion


    Ce modèle et ces violences patriarcales représentent un choc culturel traumatisant pour les victimes. Or ce modèle est celui auquel nous essayons de nous conformer.

    Dans notre prochain post, nous traiterons des conséquences des sévices corporelles, notamment des traumas transgénérationnels et épigénétiques. Nous tenterons également de vous proposer des pistes pour briser ce cercle violent.


    Sources :


    Pew research center, Use of spanking differs across racial and education groups, December 14, 2015

    Akli Aouaa, Les sociétés matriarcales en Afrique, ESMA N°2, 4 Janvier 2018

    Ángeles Jurado, D’hier à aujourd’hui, la puissance du féminisme africain, Courrier International, 15 mars 2019

    Anne Rasatie, La société matriarcale et matrilinéaire des Ashanti, Nofi Media, Septembre 2019

     
     
     

    Comments


    Marine Mom Kréol

    © 2020 by Let's talk about race baby

    Proudly created with Wix.com

    bottom of page