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  • Photo du rédacteurMarine Baby

Pourquoi le changement social fait-il peur ?

Dans cet article, je fais référence aux changements sociaux qui semblent mettre à mal nos normes sociétales excluant un ou des groupes de personnes subissant une discrimination systémique (grossophobie, validisme, racisme, etc.).



Le changement individuel VS le changement collectif


Le changement, quand il concerne une initiative personnelle est très bien reçu. Lorsqu'une personne décide de se lancer dans la course à pied, elle est heureuse et motivée par ce changement. Son entourage va d'ailleurs montrer beaucoup de soutien.


Mais, pourquoi le changement social ne bénéficie pas de cet engouement? Mon hypothèse serait que le groupe est un élément plus grand et plus effrayant que l'individuel. Si une famille entière décide de se lancer dans la course à pied, des remarques négatives peuvent se faire entendre, si il y a des mineurs/enfants et cela même si les enfants sont dans des poussettes ou ont un entraînement adapté et moins ardu que celui des adultes.


Le changement social implique des milliers, si ce n'est des millions de personnes. Un groupe important de la société, mais pas la société dans son intégralité. Mais, cela est tout à fait normal. Nous n'avons pas le même âge, les mêmes finances, la même santé, le même lieu de résidence, etc. Bref, une société est hétérogène.


Qu'est-ce que le changement social ?


Quand on parle de changement social, on fait référence à une modifications des avantages ou des désavantages d'un groupe de personnes.

Par exemple, permettre le mariage entre personne du même sexe ou genre, pour leur octroyer le même droit que la majorité de la population. Des personnes y voient une recherche d'égalité et d'autres s'y opposent car selon elles, ce serait une atteinte à leur morale et leurs valeurs. Pourtant, cela n'affecte en rien leur quotidien ou leur futur.


Le changement fait-il vraiment peur ou réveille-t-il d'autres sentiments?


Que représente le changement social ?


Le changement c'est donc une atteinte à nos habitudes et comme le dit XXX cela demande de "faire de place" socialement et psychologiquement. L'humain est égoïste et ego-centré, iel refuse de faire de la place à ce qui ne le concerne pas. C'est ce qu'on appelle "l'écart empathique".

Prenons un exemple: les personnes blanches ne comprennent pas pourquoi il est nécessaire d'offrir plus de représentations raciales dans les études des médecins, car iels n'ont jamais subi le "Syndrome méditerranéen" (voir note en fin d'article).

Lorsqu'on ne comprend pas la nécessité d'un changement, c'est souvent car il y a un écart empathique assez grand entre les personnes ayant besoin de ce changement et celleux qui n'en bénéficieront pas. Cela crée un sentiment de méfiance ou de suspicion quant au besoin vital de ce changement social.


Le changement social est aussi perçu comme une critique ou une remise en question de nos habitudes. C'est rarement le cas. Nous avançons avec les recherches et la diffusion des savoir. Nous sommes à l'heure des Internets, l'information se diffuse vite, mais, encore faut-il savoir où avoir ces informations et surtout avoir la volonté et le temps de les apprendre et les intégrer.


Que faire pour ne plus avoir peur du changement social ?


Au quotidien, il est important de travailler à réduire son écart empathique. Il faut donc lire les témoignages et les travaux de personnes subissants des inégalités autres que les nôtres. On développe ainsi son empathie et sa capacité d'analyse des besoins sociaux.


Ensuite, il est important de se dire que ces changements n'ont pas pour but d'exclure, mais d'inclure. Ce sentiment de méfiance n'est pas toujours justifier (même si il faut garder un esprit critique quand les politiques s'en mêlent).


En troisième point, n'avoir jamais entendu parler d'un sujet, ne veut pas dire que le problème n'existe pas, mais simplement que nous n'y avons jamais été confronté et qu'il nous faut écouter les personnes concernées.


Enfin, ce n'est pas parce que nous ou un de nos proches dans une situation similaire n'a pas exprimé de difficultés que cela invalide tout le changement social. Une expérience individuelle ne peut prévaloir sur une expérience commune et partagée par des milliers d'autres. Un individu peut avoir eu de la chance, ne pas avoir le vocabulaire pour exprimer ce qu'il a subi ou avoir intériorisé l'oppression (ex.: des femmes ayant de la misogynie intériorisée et participant à véhiculer la culture du viol).




Pour aller plus loin:


Instagram:

@thomasdansembourg

@endeveloppement


Sites:

Human Rights Careers

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