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    Pourquoi les personnes blanches préfèrent être amies avec des racistes plutôt que des antiracistes?

    • Photo du rédacteur: Marine Baby
      Marine Baby
    • 26 mars 2021
    • 3 min de lecture

    Dernière mise à jour : 30 avr. 2021

    Récemment, je me suis rendue compte que les personnes blanches dans mon entourage que je croyais être des amies s'avèrent faire du "colorblinding" et du racisme ordinaire et si tu OSES leur faire la réflexion, leur égo en prend un coup.


    Mais pourquoi réagissent-ils comment ça? Pourquoi pensent-ils faire preuve de bienveillance quand ils acceptent une personne ouvertement raciste et islamophobe, mais ils rejettent les antiracistes?


    Il ne s'agit pas d'émettre un jugement de valeur sur les personnes blanches, mais de comprendre pourquoi il est si difficile de discuter avec eux au sujet du racisme et de l'antiracisme.


    Image: Anna Shvets/Pexel


    L'identité raciale


    Et oui, même si on dit personnes "racisées" ou de "couleurs" pour les non-blancs afin de signaler qu'ils ne sont pas la norme, intrinsèquement, les blancs sont aussi une race.

    Ainsi, comme tout groupe racial, ils aiment se retrouver entre eux pour parler de leurs problématiques et ils se sentent en sécurité et où ils n'ont pas à expliquer les sous-entendus de leur culture raciale.


    Le colorblinding, l'excuse de toutes les excuses


    Cela nous amène au second point qui explique pourquoi les personnes blanches préfèrent fréquenter des racistes plutôt que des antiracistes: le colorblinding/colorblindness.


    Ainsi, en ne voyant pas les couleurs, on peut se justifier de ne pas se renseigner sur l'antiracisme, de ne rester qu'avec des personnes blanches pour justifier que dans son propre cercle, il y a peu de mixité. Ce manque de mixité évite également d'avoir des remarques ou d'avoir se remettre en question.


    Il permet entre personnes blanches de faire du racisme ordinaire sans même s'en rendre compte, car rappelons-le, les personnes blanches n'ayant que très peu fait face à des attaques racistes dans leur quotidien ou n'ont pas subi le racisme systémique, il leur est difficile de sympathiser à la cause des victimes de racisme.


    La tolérance et le non-racisme ne participent pas au combat pour la justice raciale


    On entend souvent, les personnes blanches se justifier d'être tolérantes. Être tolérant ou se dire "non-raciste" ne veut pas dire être antiraciste et encore moins de lutter pour une justice raciale.

    Cela fonctionne aussi pour l'homophobie ou la transphobie "je ne les comprends pas, mais je tolère leur existence".


    Ce n'est pas un mal. Mieux faire sa vie chacun de son côté sans heurter autrui, mais si on essayait au contraire de se soutenir les uns les autres?


    La fragilité blanche


    Selon Robin DiAngelo, la fragilité blanche est la réaction de gêne ou d'inconfort des personnes blanches lorsqu'on leur parle de racisme ou de discrimination.

    Cela n'est pas lié au racisme, mais plutôt à une ignorance qui de manière brutale les met face à leurs avantages dus à leur couleur de peau. Ils peuvent réagir de différentes façons: la culpabilité, la colère, la peur, le silence ou quitter la discussion.


    Ainsi, pour les personnes blanches faire face aux remarques de personnes antiracistes sur leurs propres paroles est plus violent que de détourner le regard de propos de racistes d'amis racistes.



    Conclusion


    La fragilité blanche et le colorblinding sont le fruit de siècle d'esclavage, de domination blanche et de racisme systémique. Les personnes blanches sont prisonnières de leur Histoire et de leur éducation. Briser ce moule est effrayant.


    Mais, il est temps d'écouter les personnes non-blanches et de devenir des alliés antiracistes. Un allié blanc est davantage écouté qu'un antiraciste de couleur.


    Soyez vocaux et éduquez-vous!


    Nous avons tout à gagner en ayant des relations amicales interraciales.


    Image: Mathias P.R. Reding/Pexel


    SOURCES


    Articles




    Jalaya Liles Dunn, Our New Name: Learning for Justice, 3 février 2021


    Émy, Comprendre le colorblind(ness), Le Blog d'Émy, 4 Juin 2016






    Livres

    Robin DiAngelo, White Fragility, Beacon press Book, 2018

    Ibram X. Kendi, How to be an antiracist, One World, 2019



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    Marine Mom Kréol

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